L’HYPERKALIÉMIE, QU’EST-CE QUE C’EST?

L'hyperkaliémie est définie comme un taux de K+ sérique > 5 mmol/L. Il s’agit d’une affection grave associée à une morbidité et à une mortalité élevées1-6

Déclarer les évènements indésirables:

Les évènements indésirables doivent être déclarés au groupe CSL Vifor.
pv.vif@viforpharma.com

L’HOMÉOSTASIE DU K+ EST ESSENTIELLE

K+ est le cation le plus abondant dans le corps. Environ 2% du K+ du corps se trouvent dans le liquide extracellulaire, et 98% dans le compartiment intracellulaire.7,8

  • Ce gradient de concentration est partiellement responsable du potentiel de membrane et est essentiel au fonctionnement cellulaire normal.1,8,9
  • Son maintien est donc très important pour les cellules excitables, comme les cellules nerveuses et musculaires.9

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L’homéostasie du K+ est essentielle au fonctionnement cellulaire normal

L’homéostasie du K+ s’obtient par des mécanismes de contrôle à court et à long terme.7,10

CONTRÔLE À COURT TERME DE L’HOMÉOSTASIE DU K+10
CONTRÔLE À LONG TERME DE L’HOMÉOSTASIE DU K+10
Role of skeletal muscle cells in potassium homeostasis
  • La régulation à court terme ne prend que quelques secondes ou minutes.3 Les muscles squelettiques jouent un rôle important en tant que principal réservoir de K+ dans le corps.3 Déplacer le K+ du sang aux cellules des muscles squelettiques jusqu’à l’excrétion rénale de la charge en K+ réduit les fluctuations de K+. Ce tamponnage est régulé par l’insuline et les catécholamines.9
Role of renal excretion in potassium homeostasis
  • La régulation à long terme de l’homéostasie du K+ prend quelques heures à quelques jours3 et s’obtient, chez les sujets sains, par la modération de l’excrétion rénale par le système rénine-angiotensine-aldostérone.7,9 C’est par le côlon que le faible pourcentage de K+ restant est excrété.3 Toutefois, chez les patients présentant une néphropathie en phase terminale, la capacité du côlon à excréter le K+ augmente.3,11

On définit habituellement l’hyperkaliémie par un taux sérique élevé de K+ >5.0 mmol/L1,2

  • On définit l’hyperkaliémie chronique par des mesures répétées de taux sériques de K+ >5.0 mmol/L sur une période d’un an12
  • On définit l’hyperkaliémie légère, modérée et sévère par des taux sériques de K+ respectivement >5−5.5, >5.5−6.0 et >6.0 mmol/L1

QUELLES SONT LES CAUSES DE L’HYPERKALIÉMIE?

L’hyperkaliémie est provoquée par l’interaction complexe de facteurs physiologiques et environnementaux.3,13

  • La cause sous-jacente la plus fréquente de l’hyperkaliémie est la diminution ou la perturbation de l’excrétion rénale du K+.14
Facteurs physiologiques
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Insuffisance rénale chronique

En cas d’IRC, l’homéostasie du K+, ayant lieu principalement par l’excrétion urinaire du K+, est dérégulée et peut entraîner une hyperkaliémie

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Insuffisance cardiaque

En cas d’IC, le SRAA est régulé à la hausse, la perfusion rénale est diminuée et le Na+ est souvent excrété à cause de la prise de diurétiques

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Diabète

Dû à l’insuffisance de la capture de K+ médiée par la pompe Na+/K+ et stimulée par l’insuline dans les muscles squelettiques

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Âge

La diminution de la disponibilité des néphrons due à l’âge augmente aussi le risque d’hyperkaliémie

Facteurs environnementaux
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Médicaments

L’utilisation d’un traitement de fond par inhibiteurs du SRAA, bêtabloquants et antagonistes de l’aldostérone est associée à une augmentation des taux de K+

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Activité physique

Comme les muscles squelettiques sont le principal réservoir de K+ du corps, les taux de K+ peuvent augmenter nettement et atteindre des valeurs allant jusqu’à ~8 mmol/L pendant l’activité physique

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Apport en K+

L’apport oral de K+ associé à la diminution de son excrétion peut augmenter le risque d’hyperkaliémie

L’HYPERKALIÉMIE EST UNE AFFECTION GRAVE

L’hyperkaliémie est l’une des anomalies électrolytiques les plus importantes du point de vue clinique. Il s’agit d’une affection grave associée à une augmentation de la mortalité et à des taux élevés d’hospitalisation.1,3,4,6

Un examen rétrospectif ciblé des dossiers de 1’457 patients atteints d’hyperkaliémie issus de 5 centres en Europe a indiqué que l’hyperkaliémie était responsable de plus d’un tiers des hospitalisations sur une période de 12 mois.6

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36%
Liées à
l’hyperkaliémie

icon

1,457 
Patients

Traitement/comorbidités initiales

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72%
atteints
d’hypertension
artérielle

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68%
atteints
d’IRC

icon

40%
atteints
d’IC

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36%
atteints
de diabète
de type 2

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60.5%
sous
inhibiteurs du
SRAA

Les effets de l’hyperkaliémie sont très variables selon les patients,15 allant de symptômes légers et non spécifiques (p. ex. faiblesse musculaire, spasmes musculaires, crampes, nausées, vomissements) à des arythmies, des palpitations, des vertiges, une syncope et une mort subite d’origine cardiaque.3,16

Un taux sérique élevé de K+ est associé à une augmentation de la mortalité toutes causes confondues dans les populations à risque4

Graph: hyperkalaemia is associated with increased risk of mortality

Même si la gravité de la présentation clinique est généralement corrélée au degré de l’hyperkaliémie,2 l’adaptation physiologique, la maladie cardiaque structurelle, l’utilisation de médicaments et le degré de la maladie concomitante peuvent prédisposer certains patients atteints d’hyperkaliémie à un seuil plus faible ou plus élevé de toxicité.17

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Point important, l’hyperkaliémie est souvent asymptomatique jusqu’à ce que le patient présente des conséquences graves.2,16 Il n’y a pas toujours de modifications de l’ECG, mais celles-ci peuvent progresser rapidement sans signes avant-coureurs. L’hyperkaliémie associée à des modifications de l’ECG est une urgence médicale absolue.2

Modifications progressives de l’ECG associées à la gravité croissante de l’hyperkaliémie

Progressive ECG changes with increasing severity of hyperkalaemia

LES PATIENTS ATTEINTS D’IRC ET D’IC SONT À RISQUE D’HYPERKALIÉMIE

La fonction rénale est essentielle à l’homéostasie du K+. Ainsi, les patients atteints de maladies associées à une perturbation du système rénine-angiotensine-aldostérone, une diminution de la perfusion rénale ou une diminution de la disponibilité du Na+ ont un risque élevé d’hyperkaliémie.13

  • Les patients particulièrement sujets à ce risque sont ceux qui sont atteints d’une insuffisance rénale, d’une insuffisance cardiaque et ceux présentant des comorbidités, comme un diabète de type 2.7,12

Prévalence de l’hyperkaliémie en cas d’IRC

L’IRC est le facteur de risque le plus fréquent d’hyperkaliémie.

  • En pratique clinique, jusqu’à 73% des patients présentant une IRC avancée ont une hyperkaliémie12. La prévalence augmente avec la gravité de la maladie,18 et il est probable qu’une grande partie d’entre eux présentent une hyperkaliémie chronique.19
  • Les résultats d’une étude d’observation rétrospective menée chez plus de 55’000 patients non dialysés ont indiqué une incidence de l’hyperkaliémie de 13 à 32%. Plus le DFGe était faible, plus la prévalence était élevée.20

Les patients atteints d’IRC peuvent passer jusqu’à un tiers de leur temps en état d’hyperkaliémie chronique20

Graph: lower eGFR is associatd with more time in state of hyperkalaemia

Mécanisme expliquant l’hyperkaliémie en cas d’IRC

Chez les patients atteints d’IRC, la capacité à maintenir l’homéostasie du K+ est compromise du fait de la diminution du DFG. Cela entraîne une augmentation du risque d’hyperkaliémie.

  • L’utilisation d’inhibiteurs du SRAA dans la prise en charge de l’IRC et les comorbidités associées aggravent la situation.10

L’altération de la fonction des néphrons entraînant une diminution du débit de filtration glomérulaire augmente le risque d’hyperkaliémie chez les patients atteints d’IRC10

CONTRÔLE À
LONG TERME
NORMAL DU K+
HK DIABÉTIQUE
INDUITE PAR UNE
NÉPHROPATHIE
HK INDUITE PAR
UNE IRC
TERMINALE
Diagram: normal long-term potassium control with normal nephron function
Diagram: diabetic nephropathy leads to reduced renin and lower K+ excretion
Diagram: reduced renal perfusion results in impaired K+ excretion

Hyperkaliémie et résultats cliniques

L’hyperkaliémie chronique nécessite une prise en charge continue visant à corriger les troubles sous-jacents de l’équilibre potassique.21

  • Même une faible augmentation du taux de K+ peut accroître le risque de mortalité.4 Chez les patients atteints d’IRC, ce risque est commun à tous les stades de la maladie.

Les symptômes d’hyperkaliémie peuvent apparaître soudainement22 et exiger un traitement urgent.

  • Les patients atteints d’hyperkaliémie se rendent aux urgences à une fréquence significativement plus importante que ceux qui n’en souffrent pas.23
  • Une hyperkaliémie chronique ou d’apparition nouvelle chez les patients non dialysés atteints d’IRC induit un risque accru de néphropathie en phase terminale.24 

L’hyperkaliémie entraîne souvent la titration à la baisse des inhibiteurs du SRAA ou leur interruption, toutes deux associées à de mauvais résultats chez les patients atteints d’IRC.25,26

L’hyperkaliémie est associée à un accroissement de la mortalité toutes causes confondues pour tous les stades d’IRC5

Graph: hyperkalaemia is associated with increased mortality in all CKD stages

Prévalence de l’hyperkaliémie en cas d’IC

Près de 4 patients sur 10 atteints d’IC auront une hyperkaliémie27,28. Il s’agit souvent d’épisodes récurrents de plus en plus rapprochés dans le temps.27

Diagram: almost 4 in 10 patients with heart failur develop hyperkalaemia

*Suivi médian

Mécanisme expliquant l’hyperkaliémie en cas d’IC

Les patients atteints d’IC ont un risque d’hyperkaliémie, car environ un tiers à la moitié d’entre eux ont une fonction rénale altérée (DFGe <60 mL/min/1.73 m2).29 

  • En outre, l’utilisation d’inhibiteurs du SRAA recommandés par les directives augmente d’autant plus le risque d’hyperkaliémie.27,29 

La diminution de la fonction rénale et le traitement par inhibiteurs du SRAA en cas d’IC perturbent le système rénine-angiotensine-aldostérone, entraînant une excrétion réduite du K+, et une hyperkaliémie10

CONTRÔLE À
LONG TERME
NORMAL DU K+
HK INDUITE
PAR L’IC
HK INDUITE PAR
LES INHIBITEURS
DU SRAA
Diagram: normal long-term potassium control with normal nephron function
Diagram: Heart failure-induced hyperkalaemia
Diagram: RAASI-induced heart failure

Hyperkaliémie et résultats cliniques

L’hyperkaliémie chronique nécessite une prise en charge continue visant à corriger les troubles sous-jacents de l’équilibre potassique.21 

  • Même une faible augmentation du taux de K+ peut accroître le risque de mortalité.4 Chez les patients atteints d’IRC, ce risque est commun à tous les stades de la maladie.
  • Les symptômes d’hyperkaliémie peuvent apparaître soudainement22 et exiger un traitement urgent.

Les patients atteints d’hyperkaliémie se rendent aux urgences à une fréquence significativement plus importante que ceux qui n’en souffrent pas.23

Graph: versus normokalaemia, hyperkalaemia is a predictor of mortality

Une hyperkaliémie chronique ou d’apparition nouvelle chez les patients non dialysés atteints d’IRC induit un risque accru de néphropathie en phase terminale.24

  • L’hyperkaliémie entraîne souvent la titration à la baisse des inhibiteurs du SRAA ou leur interruption, toutes deux associées à de mauvais résultats chez les patients atteints d’IRC.25,26 

L’hyperkaliémie est associée à un accroissement de la mortalité toutes causes confondues pour tous les stades d’IRC5

Références et notes de bas de page

IEC, inhibiteur de l’enzyme de conversion; cAMP, adénosine monophosphate cyclique; IC, intervalle de confiance; IRC, insuffisance rénale chronique; ECG, électrocardiogramme; DFG(e), débit de filtration glomérulaire (estimé); IC, insuffisance cardiaque; HK, hyperkaliémie; K+, ions potassium; mmol/L, millimoles par litre; ARM, antagoniste des récepteurs minéralocorticoïdes; Na+, ions sodium; SRAA, système rénine-angiotensine-aldostérone;

Notes de bas de page:

a L'ombrage dans le graphique indique un intervalle de confiance à 95%.
b l'IRC comprend les stades 3-5

References:

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